Cherche l'épuisement total. [PV Emely]

Depuis près de deux heures qu'il courrait, cherchant l'épuisement total.
Mais jamais il ne le trouvais, alors, finalement, essoufflé et à bout de nerf,
Sasha projeta sa casquette signée par les joueurs des Red Socks par terre, complètement enragé.
Sortant son téléphone portable et son transmetteur de sa poche,
il relit, encore et encore, le message que sa mère lui avait envoyé,
juste avant qu'il ne commence sa crise de nerfs et sa course.
Son chien ne serait pas ici avant encore trois jours.
Ce chien, il l'avait attendu si longtemps!
Fou de rage, il posa, avec un tremblement de colère,
son mobile sur un banc près de la piscine et retira son chandail.
Oui, par miracle, il portait un chandail.
Une chemise en vérité, déjà déboutonné de quatre boutons,
blanche et très légèrte, transparente même, c'était tou ce qu'il consentait à porter comme haut.
Retirant aussi ses chaussures et chaussettes, il sauta dans l'eau
sans même prendre la peine d'enfiler un vrai maillot de bain.
À quoi bon, il était mouillé quand même, nan?
Son short de coton beige lui descendit jusqu'au milieu des fesses,
laissant apparaître, avec un air plutôt charmant et gangster, son caleçon gris.

Toujours à nager comme un fou,
Connelli faisait des longueurs en pleurant.
Oui, il pleurait.
Mais personne n'aurait pu le savoir car l'eau effacait
immédiatement les traces de ses larmes.
Bien trop occupé à passer sa rancoeur dans l'eau,
Sasha ne vit pas Emely, et entendit encore moins son salut.
Mais, ressortant de l'eau tout mouillé, à moité dépantalonné,
il sentit son regard peser sur lui et cela le dérangeais.
D'un geste vif, presque brusque, il se retourna.
Connelli se retrouva nez à nez avec une jeune femme bien jolie,
arborant une tenue de bronzage toute spéciale.
De ses yeux bleus aciers durs et implacable, Sasha la regarda.
Ne sachant quoi dire, il se contenta de l'observer, abasourdi.

Sasha, ne voyant pas très bien les traits
de visage de la jeune femme à cause de l'ombre, plissa les yeux,
mais réussis à comprendre sans trop paraître de faire une fixation sur ses lèvres.
Quoi qu'elles fussent très jolies.
Hochant la tête pour montrer qu'il avait compris,
Sasha répondit, étirant comme elle la dernière syllabe.
Car ça, il l'avait bien vu.

"Bonjouuur."

D'une voix morne, sans émotions, mais qui trahissait son malaise
par une légère froideur, il appuya son épaule sur le grillage,
croisant les jambes et entreprit de fixer un point, plus haut que la tête d'Emely.
Bien sûr, là tout de suite, si elle lui parlait, il ne la verrait pas.
Mais, de nouveau perdu dans le dédales de ses sombres pensées,
il laissa échapper une larme, dans l'ombre de sa joue creusée
par ses dents qui en machouillait l'intérieur.

Ramenant juste à temps son visage vers celui d'Emely,
il eut à peine le temps de lire son nom.
Sasha vrilla son regard bleu acier, si morne dans ce ciel lumineux,
dans celui de la jeune femme et arrêtta de se mordiller la joue.
Puis, ses yeux s'illuminèrent d'une étincelle d'espoir.

"Mais oui! J'ai juste à aller le chercher moi-même!"

Puis, se rendant compte qu'il venait de parler tout haut, il baissa les yeux, embarasé. Mais, tout de suite après, ils e souvint de la question de la dénommée Noway et répondit, d'une voix peut-être un peu trop enjouée pour ses ahbirtude:

"Sasha Connelli. Enchanté!"

Arborant un superbe sourire frais et contagieux, il entrelaça
ses doigts dans le maillage du grillage et posa sa tête sur son avant-bras.
Les yeux fermés, il soupira de bonheur.
D'une voix faible, presque inaudible, il murmura:

"T'inquiète Sam, j'te laisserais pas moisir là-bas encore longtemps."

Sasha était toujours plongé dans ses pensées quand Emely lui parla.
En conclusion, il ne vit pas ce qu'elle lui dit et ne put répondre.
Lorsqu'il releva les yeux, son regard empreint d'une lueur
de mystère ensorceleur mais naturel, il esquissa un nouveau sourire, navré celui-ci.

"Désolé, je.. Je suis partis. Ça fait longtemps que vous êtes ici?"

Bien entendu, il ignorait qu'elle venait de lui poser la même question,
et cela pourrait certainement paraître bête.
Mais dans la vie, il faut savoir assumer.
Et Sasha assumait son handicap, bien que parfois,
il le trouvait trop encombrant.

Conscient qu'elle ne pouvait deviner,
il se retourna, fixa son regard bleuté dans le sien et dit,
d'une voix soudainement plus enjouée:

"Va au devant du Hall, j'y serai."

Se levvant, il entrelaça ses doigts dans
le grillage, attrappant la main d'Emely.
Un petit sourire étira le coin de ses lèvres,
creusant une petite faussette toute mignonne sur sa joue.

"Merci."

À contrecoeur, il quitta Emely, mais ce n'était que
pour mieux la revoir, quelque minutes plus tard.
Et là, il l'aurait devant les yeux, sans grillage pour les ésparer.
Et à ce moment là, seulement celui-ci, il lui dirait peut-être pour sa surdité.

[Tu fais dans le Hall?]